
De 1984 à 2001, j'ai entrepris avec passion dans mes sociétés et j'ai vécu des aventures exceptionnelles. J’ai rencontré des succès et connu quelques échecs. J’ai gagné un peu d’argent et j’en ai perdu. Je suis parti du local et suis allé à l’international, toujours, à l'origine, sur la base de nouveaux business model. Je n’ai, bien évidemment, pas manqué l’épisode glorieux de la nouvelle économie, avec d’importantes levées de fonds, un projet mondial dans le secteur des télécoms et… arrêt soudain, en pleine course internationale, cause marché des télécoms en crise. Depuis fin 2001, je suis consultant indépendant en stratégie de développement auprès de PME et je suis frustré; je conseil, j'assiste des dirigeants d'entreprises, je les aide, puis je les quitte, en les laissant souvent face à une tonne de travail supplémentaire que mes recommandations de développement, de restructuration, d'investissement, etc... ont engendrée. De plus, je me suis passionné pour leur boite, leur métier, et me voilà à leur envoyer ma facture d'honoraires en leur disant bonne chance. J'ai souvent le sentiment de laisser mes clients au milieu du gué. C'est tout juste si je ne proposerais pas mes services bénévolement en contrepartie du plaisir d'exercer ma passion entrepreneuriale à leur côté. Décidément, je ne suis pas fait pour être consultant.
Au printemps 2004, je décide donc de me lancer, une nouvelle fois, dans la création d’entreprise, et c’est presque à ce moment que je commence à bloguer. Choix de la création, car je sais que je ne suis pas mauvais dans la mise en route d’un business from scratch (à partir de zéro). Les applications vidéo sur réseau privé tout IP ont attiré mon intérêt et j’ai présenté le dossier à quelques VCs : sans succès, mais avec leurs encouragements. Le social networking m’est apparu comme une réelle opportunité et j’ai approché quelques sociétés américaines pour implanter leur modèle en Europe : trop gourmands, les Américains. Et soudain, l’un de mes clients, me parle d’une affaire à céder, très belle affaire qui affiche une profitabilité exceptionnelle. Une rapide évaluation de la valorisation de cette société par application de la méthode des multiples d’Ebit (=de résultat), avec les PER (Price Earnings ratio) connus dans le secteur d’activité concerné, fait apparaître un montant hors de portée de ma capacité financière.
Je ne sais plus comment j’ai pensé au montage financier de reprise de type LBO mais, un matin, en me rasant ( !), je me suis rappelé que « qui n’essaye rien, n’a rien » et j’ai décidé d’aller présenter le dossier à des sociétés de capital investissement, avec mon possible apport financier qui représenterait 2 à 3% de la valeur de cette société. Franchement, je n’y croyais pas vraiment, n’étant absolument pas familier avec ce type de montage financier et persuadé que je devais être un « réel » co-investisseur, de premier rang, au côté du capital investisseur, pour être crédible.
J’ai donc consulté le site de l’Afic pour identifier des sociétés de capital investissement, spécialisées en LBO, et si possible, en province, proches de chez moi, c’est à dire Aix en Provence. J’ai pris mon téléphone et ai contacté la première sur la liste de l’Afic. Nous sommes alors le 27 septembre 2004, 14h30.
« Bonjour, je suis Bruno Couly, je souhaite reprendre une société ……. »
Suite au prochain épisode (méthode 24h Chrono…à la Jack Bauer ), si vous le voulez bien (référence Lucien Jeunès sur France Inter, le jeu des 1000 francs!)...
Dans le prochain épisode, vous pourrez découvrir si le café que m'a servi mon possible futur investisseur, a été servi dans une tasse en porcelaine ou dans un verre en plastique...
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