Pourquoi le logiciel social m'intéresse tant ? Il y a quelques jours je m'interrogeais sur le business model des logiciels sociaux. Et puis, en me rasant, je me pose une vraie question existentielle: mais quelle est la motivation d'un individu à rejoindre un service de mise en relation ?
Les avis divergent sur le sujet et comme d'habitude c'est d'abord aux US que le phénomène est débattu. D'ailleurs, pourquoi la France semble être en retard ? Ce qui apparait sûr est qu'un logiciel social ne peux fonctionner que sur le principe de la réciprocité entre les membres: c'est du donnant-donnant. Pour le coup, ce n'est pas comme en amour où, parait-il, on ne doit rien attendre en retour. Non, c'est bien le principe du retour de service qui fonde le fonctionnement des logiciels sociaux. Celà veut donc dire que les logiciels sociaux ne peuvent interesser des individus que s'ils sont dans l'attente de quelques choses! Ok mais y-a-t-il une valeur nécessaire, minimum et suffisante pour qu'un logiciel social fonctionne. Je le pense effectivement.
Je suis assez réservé sur les sites de mise en relation d'amis et d'amis d'amis. Je ne vois pas leur valeur dans le temps si ce n'est de transformer ces sites en "sites dry" à l'instar du Canada Dry: ça a le goût d'un site marchand mais ça n'en est pas un, bref quelque chose comme ça.
Les webblogs, par exemple, sont des logiciels sociaux, mais sans valorisation de son blog par un lectorat ça n'a pas de sens. La réciprocité attendue est donc le lectorat et l'interactivité, le débat, l'intérêt.
Linkedin, le modèle est porteur de valeur pour ses membres: faire des affaires (valorisation économique) ou trouver un emploi (valorisation économique aussi).
Dans une note de The socialsoftwareweblog, le principe de la réciprocité entre les membres est également considéré comme un fondamental du logiciel social mais Antony Brydon considère que la motivation ne peut être qu'économique au sens business du terme. Pour Brydon, le logiciel social serait donc une nouvelle application au service de l'entreprise. Ca me parait excessif.
Sérieusement, est-ce qu'un Fiendster, un Friendset, sont suffisamment séduisants en promettant de transformer en ami, les amis de vos amis. Oui, si il y a un intérêt. Des amis par intérêt ???? Fuyez les.
Loic avait lancé un débat sur ce sujet, sa note et les commentaires sont intéressants à lire.
Je crois donc que je commence à cerner la motivation des personnes à rejoindre un logiciel social : donner pour recevoir. Finalement, c'est une motivation vieille comme l'humanité comme on peut le lire dans eWeek.
Sur ce principe, je suis certain qu'un Linkedin est promis à un large succès ainsi qu'un moteur de recherche comme Eurekster et les webblogs bien sûr. Il y a donc de la place pour les logiciels sociaux aussi bien en C to C qu'en B to B. En B to C, j'en doute ou alors on modernise la vente pyramidale. Il faut agiter mais en étant clair sur le mobile.
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